Les bijoux éthiques peuvent être définis comme des bijoux dont la production est transparente et les matières premières sont non toxiques, naturelles et/ou recyclées, extraites par des filières respectueuses de l’environnement et des travailleurs.
Le label Fairmined permet de certifier que l’Or ou les métaux précieux sont produits par des mines autonomes, responsables, artisanales et à petite échelle. Sans ce label, il est impossible de tracer l’origine de l’Or et si on interroge les bijoutiers vous verrez que la question crée souvent un malaise. Les extractions de l’or sont malheureusement trop souvent clandestines. L’utilisation de mercure qui amalgame l’or et permet de le repérer plus facilement est une source désastreuse de pollution des rivières, de la faune et la flore avoisinantes. Le standard Fairmined vous assure que les métaux précieux sont issus d’une activité minière artisanale, raisonnée, respectueuse de l’environnement, où les mineurs sont justement rémunérés. L’Activité Minière Artisanale et à Petite Échelle (AMAPE) pour l’Or, constitue le moyen de subsistance d’un nombre croissant de mineurs artisanaux permanents, estimé à 15 millions.
Source : https://fairmined.org/fr/
En ce qui concerne les pierres précieuses c’est plus compliqué. Il n’y a pas de label pour le moment qui peut garantir leur origine éthique.
Gemfields est le leader des fournisseurs de rubis, émeraudes et saphirs. Il affiche un engagement en faveur d’une exploitation éco-responsable des mines et d’un développement des populations locales en préservant l’environnement. Par exemple Gemfields s’engage à remblayer les mines après leur exploitation et à replanter la végétation existante.
Donc à part se renseigner sur les fournisseurs de pierres précieuses et de se faire sa propre idée, il n’y a pas de certification qui existe à l’heure actuelle.
Pour les diamants, le Processus Kimberley permet d’attester que le diamant est « sans conflits ». C’est un accord entre pays pour garantir une traçabilité de l’exploitation des mines de diamants et attester que cela ne finance pas des groupes rebelles. C’est déjà une très bonne chose mais cela ne garantit pas que les activités minières soient éco-responsables. Pour cela il n’y a pas à notre connaissance de labels.
Le Conseil du Diamant Naturel qui regroupe 75% des producteurs a publié le rapport « Total Clarity » qui s’appuie sur une étude de Trucost, un cabinet indépendant. Voici quelques une des conclusions et pour plus d’informations vous pouvez visiter le site Natural Diamonds
- 60 % du total des bénéfices des membres de la DPA sont injectés dans des communautés locales via l’achat de marchandises et de services, d’impôts et redevances, de programmes sociaux et d’investissements dans des infrastructures.
- Les membres de la DPA ont injecté 6,8 milliards de dollars de bénéfices dans des communautés locales grâce à l’achat de marchandises et de services locaux.
- La plus grande source d’empreinte environnementale des membres de la DPA concerne les émissions d’équivalent carbone (CO2e) : 160 kg de CO2e par carat taillé.
- Le coût environnemental de la production d’un diamant équivaut à 37 % d’un billet d’avion aller, New York-Los Angeles.
- Les membres de la DPA ont, ensemble, protégé plus de 260 000 hectares de terres naturelles en Russie, au Botswana, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Australie et au Canada. Les membres protègent trois fois la superficie qu’ils utilisent pour l’extraction dans le monde.
- Les membres de la DPA mettent actuellement en place des programmes de préservation de la biodiversité à long terme.
On peut conclure à de réels efforts envers une production éthique.
Depuis la fin des années 2010, les diamants de culture ou synthétiques viennent secouer l’industrie du diamant. Ce sont des technologies high tech qui permettent de parvenir à une telle prouesse.
La méthode haute pression haute température (HPHT) utilise des conditions extrêmes (70 bars, 1500°C) afin de faire croître une petite graine de diamant. Celle-ci est placée dans un environnement contenant du carbone (un diamant n’est fait que de carbone) en présence de catalyseurs métalliques (qui vont faciliter la réaction).
La méthode de dépôt chimique en phase vapeur (CVD) utilise une plaque de diamant soumise à un plasma (gaz ionisé) où le carbone va se déposer sur la plaque. En général les diamants obtenus par CVD sont d’une qualité supérieure à ceux obtenus par HPHT mais à l’œil nu il est impossible de les différencier de diamants naturels.
Alors bien sûr ce mode de production est moins invasif par rapport à l’environnement : pas de trous, pas de déforestation. Il faut quand même dire que ces laboratoires de pointes ont aussi un impact carbone non négligeable à moins d’utiliser des énergies renouvelables ce que font par exemple certains laboratoires américains. Egalement cette production ne profite pas aux pays en voie de développement où les mines sont présentes. Voilà le débat est lancé. En terme de diamants, naturels, respectant le processus de Kimberley et sous l’engagement des grands producteurs, ou synthétiques issus de laboratoires utilisant des énergies renouvelables, vous avez toutes les clés pour vous faire votre propre opinion. Voici quelques adresses.

Wedressfair propose une sélection de bijoux principalement en métaux précieux recyclés. Elégante et moderne, cette ligne de bijoux fera sans doute une heureuse.
Agua de Oro est une bijouterie suisse qui allie le luxe et l’engagement éthique. Vous aurez toutes les informations de traçabilité et vous aurez le choix de diamants et pierres précieuses de culture.
